L’histoire de la manucure : depuis toujours la décoration et le soin apporté à la mise en beauté des ongles fait partie de nos traditions et même de notre culture. Vecteur d’avancé sociale majeure pour l’homme et la femme tout au long des siècles, la manucure s’est imposé aujourd’hui comme outil de mode et un accessoire beauté indispensable.
Sommaire :
- Les origines de la manucure
- La légende tirée de la mythologie Grecque
- La décoration des ongles à travers les âges
- L’évolution de la manucure
- Le soin des ongles devient populaire
- L’internationalisation de la manucure
- La manucure symbole d’émancipation
- La manucure de nos jours
- Démocratisation de l’onglerie
- L’onglerie fait maintenant partie de notre culture
L’histoire de la manucure, de la mythologie grecque en passant par les différentes civilisations antiques et grandes dynasties
La légende de la première manucure, on vous raconte d’où celle-ci tire son origine
Eros coupa les ongles de sa mère Aphrodite Déesse de l’amour, de la beauté et de la fertilité, endormie près d’une rivière. En atteignant le sol, les ongles deviennent des pierres semi-précieuses appelées onyx. Son fils les distribua sur les plages du monde entier.
Cette pierre comporte parfois de fines strates de couleur blanche dont la forme fait penser à des griffes.
À travers l’Écriture, le sens d’Onyx devient “ongle aromatique”, ou encore “ongles odorants”.
Depuis le mythologie Grecques, l’ongle définit bien la beauté.
Il était une fois, l’art de la décoration des ongles à travers les âges
En Egypte, les couleurs étaient très importantes puisqu’elles déterminent le rang social. Toute classe sociale confondue pouvait s’en mettre. Alors qu’en Chine, les ongles colorés n’étaient réservés qu’à la famille royale, sous peine d’être exécutés en public.
Saviez-vous que le désir d’avoir des ongles artificiels date de la Dynastie Zhou ?
Les membres de l’aristocratie chinoise pendant plus de 300 ans avant J.C prolongeaient leurs ongles avec du métal orné de pierre précieuse avec un sens du détail époustouflant. Ces derniers se portaient au bout des doigts.
De mêmes, ils recouvraient leurs ongles avec une laque de couleur, qui était constitué à partir de poudre de pétales de rose et d’orchidée et d’alun.
Les Incas décoraient quant’à eux leurs ongles avec des représentations d’aigles. En aiguisant des bâtons, ils appliquaient de la couleur naturelle sur ces derniers. Le motif le plus populaire était le Condor.
En Egypte antique, ils utilisaient plutôt du henné sur l’ensemble des mains, ongles compris, ainsi que les bras. Cependant, la couleur définissez le statut social. Les teintes sombres étaient réservées aux pharaons et reines, ou aux personnes à rang social élevé. Tandis que les teintes claires étaient destinées au reste du peuple.
On peut en déduire que le tout premier Nail Art date du XVe siècle par les Incas !
Évolution de la manucure, un nouveau départ ou la conception moderne des ongles
Le soin des ongles devient reconnu et populaire auprès de la noblesse
Au XIXe siècle, le roi de France Louis-Philippe 1er souffrant d’ongles incarnés, s’est fait faire une pédicure par un certain Monsieur Sitts. Il utilisa des méthodes non invasives, lui permettant de le libéré de ce mal.
En absence de douleur, le monarque apprécia et reconnu la valeur des pédicures. Ses soins étaient pratiqués avec des outils tels comme la peau de chamois et des bâtons de fleur d’oranger. C’est alors, que le roi décida d’utiliser cette pratique de manière récurrente pour entretenir ses mains et pieds.
C’est ainsi que ce procédé connut beaucoup de succès et de popularité auprès des personnes riches et nobles de l’époque. Mais il faudra encore attendre 10 ans pour que le vernis et la manucure se professionnalisent et soient utilisés à des fins purement esthétiques.
L’hygiène des mains et pieds entre dans les moeurs par le biais de la monarchie.
La french manucure et le design des ongles deviennent international !
Une styliste ongulaire Mary E. Cobb, née en Virginie, a appris son métier en France. Elle ouvre le premier studio d’ongles d’Amérique à Manhattan en 1878. Elle est considérée comme une pionnière de se domaine aux Etats-Unis.
Rendue très populaire de par ses brochures sur “comment exécuter une bonne manucure, l’histoire culturelle des ongles et les éventuelles maladies des ongles”, Mary E. Cobb ouvre de nouvelles boutiques dans d’autres grandes villes comme Boston et Washington.
Ainsi la styliste développe des accessoires cosmétiques et sa propre ligne de produits, comme le vernis à ongles roses et rouges sous le nom de “Enamel”. Vers 1900, elle était d’ailleurs une des femmes entrepreneurs les plus prospères du monde avec son entreprise de beauté.
De cette tendance, en découle d’autre “success stories”, comme notamment, en 1920 la maquilleuse professionnelle française Michelle Ménard qui crée le premier véritable vernis à ongles en s’inspirant de la peinture brillante utilisée dans l’industrie automobile.
Puis en 1932, la marque Revlon perfectionne sa formule et investit les supermarchés avec toute une gamme de vernis colorés et brillants.
Elles ont rendu le métier de prothésiste ongulaire reconnu au niveau mondial.
Des tendances changeantes, la manucure devenue symbole d’émancipation
Vers la fin de l’ère impériale (fin XIXe, début XXe siècle), la noblesse chinoise considérait que d’avoir de très long ongles artificiel de plus de 10 centimètres était très chic. Ils les portaient à l’auriculaire et l’annulaire. Ces ongles très caractéristiques étaient un symbole important du pouvoir car cela impliqué que leurs porteurs n’avaient pas besoin de travail physique.
C’est durant ces années, que la manucure et le nail art ne fut plus utilisés comme symbole extérieur de pouvoir et réservés à une élite. Mais utilisés par une plus grande partie de la population. Cela entraina, un véritable essor en Asie, qui se répandit rapidement en Europe et en Amérique.
En occident, profitant de ce mouvement, les femmes apparaissaient davantage en public. Cela, fût un grand tournant ! En effet, beaucoup d’entre elles ont commencé à travailler, fréquenter l’université ou à monter sur scène en tant qu’artistes, bénéficiant de ce changement d’opinion de la société à ce sujet.
Si aujourd’hui le nail’Art a perdu ses significations sociales ou religieuses, il continue de se démocratiser depuis la fin des années 90. Et son utilisation est devenue courante par toutes les classes sociales.
La mode et le stylisme ongulaire véritable vecteur d’avancées sociales.
De nos jours quelle est la place de la manucure dans notre société ?
Une pratique esthétique largement démocratisée à l’ère industrielle
Dans le secteur de l’esthétique, la mise en beauté des ongles est devenue une tendance majeure.
Grâce notamment aux stars d’hollywood tel que Marilyn Monroe en 1940 qui popularise le vernis rouge. Véritable effet de mode, des praticiens recherche et développe de nouvelles techniques de poses d’ongles.
En effet, en 1950 un dentiste américain a eu l’idée de rallonger les ongles des actrices avec de la résine dentaire. La technique fût reprise 5 ans plus tard par les esthéticiennes. Ainsi la prothésie ongulaire émerge et devient populaire par la pose de faux-ongles en capsule.
Dans le même temps, les grandes marques en profite comme Revlon pour lancer les premiers kit d’entraînement de la manucure. On constate alors, une professionnalisation de ces techniques de beauté par l’ouverture de salon et d’instituts partout dans le monde.
Viennent les années 1970 ou la French manucure aujourd’hui appelé “ baby boomer” fait son apparition et remporte un grand succès. C’est ainsi que de nouveaux look pour les ongles apparaissent en passant par les ongles limés carrés ou l’application de résine pour les prolonger. Quelques années plus tard, des concours de manucure sont organisés et le métier de manucure s’ancre progressivement dans notre culture.
Grâce aux célébrités, les vernis sont rendus populaires de par le monde.
L’onglerie fait maintenant partie de notre culture
La manucure appelée également prothésiste ongulaire, devient un métier à part entière. Et l’art de décorer les ongles (nail’ Art) fait partie des plus grandes tendances beauté de ce début du XXIe siècle puisqu’ils deviennent de véritables objets d’art.
Depuis des dizaines d’années, les bar à ongles et salons d’esthétiques connaissent une grande notoriété et se multiplient dans toute la France. En effet, il est devenu aussi anodin de prendre soin de ses ongles que de sa coupe de cheveux.
Les femmes ne sortent plus sans avoir un vernis à ongle assorti à leur tenue de soirée, ou encore de travail. D’ailleurs pourquoi s’en priver quand il existe une multitude de teintes de vernis.
Aujourd’hui, les soins sont devenus abordables et une grande partie de la population à recours à ces derniers. Plus qu’une simple manucure, les salons proposent maintenant des prestations complètes orientées vers le bien-être.
Ces pratiques sont encore en plein essor, le marché de l’onglerie progresse tous les ans. Que sera l’onglerie dans le futur ? L’histoire de la manucure nous le dira …
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